Enfant, il avait fait ses premiers pas sur ces planches. Aujourd'hui, après la disparition du propriétaire des lieux, le théâtre a été vendu, il est sur le point d’être détruit.
Il ne peut s'empêcher d'en éprouver une angoisse indescriptible : et si tout n'était pas encore joué ?
Ouvrez les rideaux ou bien prenez place en tant que spectateur ; trouvez-vous un rôle et découvrez cette mystérieuse scène ; plongez dans un passionnant et étrange univers fantastique. Mais surtout ne vous faîtes aucune illusion, vous ne pourrez pas échapper à ces coups de théâtre.
Critique I
par Malka sur le forum Au coeur de l'imaginarium
"Le titre évoque un lieu et c’est bien dans un théâtre que va se dérouler l’action de cette nouvelle, pourtant il sera également la porte ouverte par laquelle s’engouffre la magie de l’imagination.
Maxime Faillard, la trentaine, retrouve, avec plaisir et nostalgie, le théâtre où il a pris ses premiers cours, alors qu’il était collégien. Il en garde un souvenir vif : son professeur, Monsieur Garance, un homme merveilleux, ses amis âgés de 10 à 14 ans, leurs moments de bonheur, leur avidité à jouer et improviser, à inventer des histoire.
Mais voilà, le professeur a disparu depuis deux ans et sa femme ne peut plus assumer les charges et la réparation des lieux. La sanction tombe : le théâtre doit être détruit.
Pourtant, Maxime a l’intime conviction qu’il y a quelque chose de spécial en ces lieux et que le professeur y est peut être piégé. On se demande d’où lui vient cette idée saugrenue et rien dans le récit ne vient donner corps à cette intuition. Elle arrive d’ailleurs un peu abruptement.
C’est pour vérifier cette folle hypothèse qu’il remet les pieds dans le théâtre et retrouve les lieux qu‘il a fréquenté autrefois. Une fois encore, on se demande d’où lui vient son soudain malaise quand il entre dans l’obscurité, prétextant que le mal est là, ce qui ne l’empêche pas de continuer de progresser.
Les descriptions sont soignées et on visualise sans difficulté le chemin qu’emprunte Maxime jusqu’à la loge du régisseur, la scène, les coulisses les décors. On découvre avec lui, à la lueur de la torche, puis des lumières, un théâtre à l’ancienne qui eut son temps de prestige. On sent le vécu dans ces lieux et le théâtre apparaît presque comme un antagoniste de l‘histoire, mais aussi celui de Maxime, ainsi que leur lien qui se recrée.
Mais quand Maxime décide de se costumer et de monte sur scène, avec en tête un rôle et une identité, la magie s’active. Le théâtre prend vie et l’aventure peut commencer.
S’installe alors une double narration : Maxime endosse son rôle, les décors s’animent.
Maxime, dans son rôle de pirate doit lutter contre les démons pour sauver le professeur.
Dans cette nouvelle, la magie du théâtre, c’est un peu le retour à l’enfance, celle qui vient de la pensée que tout est possible. On peut alors perdre prise avec la réalité et laisser la fiction prendre le dessus.
L’auteur nous fait partager cette croyance et cette magie, par l’histoire à l’intérieur de l’histoire. Le lecteur y retrouve sans mal les fils de deux intrigues, qui s’emmêlent pour ne faire qu’une, jusqu’au dénouement final. Mais cela ne se fait pas sans sacrifice, car ce qui se passe dans la fiction a des conséquences sur le réel…
En conclusion, l’aventure est captivante, et le divertissement que nous offre l’auteur efficace. Quelques petits détails m’ont chiffonné à la lecture, notamment un développement un peu rapide (en début de nouvelle, le sentiment de malaise du personnage ne s’appuie sur aucun indice perceptible, semble un peu brusque et soudain), mais on passe très vite dessus à la découverte de ce théâtre et son étonnante magie."
Critique II
par Seba sur Amazon
"C'est un texte qui réunit deux genres : récit narratif et pièce de théâtre.
Ce qui m'a fait entrer dans le texte, c'est évidemment le titre et le rideau rouge de la couverture. Le ton nostalgique du récit a bien fonctionné et a encouragé ma lecture. Le narrateur relate le retour de Maxime sur le terrain de jeu de son adolescence, qui se trouve être un théâtre. On perd Maxime de vue au profit de son avatar Christopher et vice-versa, est-ce une petite aventure qui se rejoue sur scène ou tout n' est que rêverie ? L'auteur réussit à faire ressentir la mélancolie de l' adulte devant la réalité de la vie ; le temps qui passe emporte tout avec lui, seuls restent le souvenir et sa représentation.
Un récit court et touchant."