Critique I
par Sébastien Tissandier
"De toutes les histoires de vampires que j’ai lues jusqu’à présent, celle-ci est la plus originale et la plus réaliste. Malgré la légère touche de magie et de fantastique qui imprègnent le récit, on est loin des clichés à la Twilight ou Vampire Diaries !"
"Cette nouvelle m’a immédiatement plu par son rythme rapide et son écriture sans fioritures. On se prend d’affection pour Tessa, cette jeune babysitter vampire, qui a inventé un système de collecte du sang sans tuer les humains, afin que son clan parisien survive.
Pourquoi ce personnage, monstre sans remord ni culpabilité, sans compassion pour les humains, est-il si attachant ? Ce n’est qu’en poursuivant la lecture de cette novelle que la réponse m’a sauté aux yeux : Tessa, tout monstre soiffard de la nuit qu’elle est, est plus proche de ce que nous appelons « humanité » que les humains qu’elle côtoie !
Et c’est toute la magie de ce livre : malgré l’horreur des descriptions qui rend parfaitement réaliste la monstruosité de Tessa lorsqu’elle succombe à la Frénésie, ses doutes et ses interrogations en font un personnage pourtant si humain. Et les contradictions qui se succèdent dans son esprit au fur et à mesure de ces interrogations lorsqu’elle se retrouve en Stase, immobilisée au sol après son repas, ne font qu’accentuer la dualité entre monstre sans âme et humaine éprouvant de la compassion pour ses victimes !
La chute de cette nouvelle est rondement bien amenée : des indices sont parsemés tout au long de la lecture, mais ce n’est qu’à la fin que le lecteur assemble les pièces de ce puzzle et le reconstitue. La morale de cette histoire apparaît alors : l’auteur attire l’attention du lecteur sur la monstruosité de Tessa qui jusqu’alors dissimulait celle d’un autre personnage. La rédemption de Tessa porte donc bien son titre : pour se faire pardonner d’avoir succomber à sa Frénésie, sa rédemption est de punir le monstre réel et d’aider ses semblables à survivre dans l’ombre des humains.
De toutes les histoires de vampires que j’ai lues jusqu’à présent, celle-ci est la plus originale et la plus réaliste. Malgré la légère touche de magie et de fantastique qui imprègnent le récit, on est loin des clichés à la Twilight ou Vampire Diaries !
Je croise les doigts pour que l’auteur, Sylvain Desvaux, écrive une suite à cette histoire, il en a laissé l’ouverture. Et qui sait ? Peut-être qu’une série d’épisodes mettant en scène Tessa verra le jour…"
Oubliez les vampires romantiques, invincibles et végétariens, propriétaires de somptueuses maisons victoriennes !
Oubliez le dandy de la nuit aux canines pointues, à la cape de velours et à l'âme tourmentée !
Découvrez maintenant les soiffards qui s'assument en tant que monstres, hantent les caves des HLM, ne respectent aucun code moral, et font de la mort un jeu. Leurs rêves les hantent à tout jamais. Ils ont bradé leur âme contre la vie éternelle et l'horreur du quotidien.
Découvrez Tessa, une fille de la nuit, qui hésite encore à jeter son humanité aux orties.
Mais, à la fin de l’histoire, posez-vous une question : le monstre est-il bien celui qui le paraît ?
Critique II
par Jetulis
"Il s’agit ici d’une nouvelle qui parle de vampires. Mais pas des vampires comme on peut le voir dernièrement. Non, ici les vampires sont plutôt violents, ils peuvent tuer des humains pour se nourrir, et cela sans regret. Des vampires qui ne sortent pas le jour, mais qui sont également touchés par la lune – et l’explication est très bien donnée. Une mythologie assez intéressante, où les vampires vivent en clan et cherche à nourrir tout le clan quand ils prennent du sang, et où on va découvrir le personnage de Tessa, une vampire d’à peine cent ans, qui a inventé un moyen de prélever le sang sans que ça ne se remarque.
Que dire de cette nouvelle ? Je me suis ennuyée ferme en la lisant. J’ai trouvé qu’on savait trop vite qui était Tessa, que l’histoire avançait peu, les retours en arrière sur la vie de Tessa ne m’ont pas tellement intéressé, et si les passages gores apportent de l’action, je n’y ai pas trouvé tellement d’intérêt. J’ai trouvé ça assez exagéré à dire vrai, certes Tessa est une vampire, elle ne va pas faire dans la dentelle, mais j’ai eu quand même l’impression que c’était assez forcé.
Il y a un peu de suspens, apporté par les nombreux retours en arrière sur la vie de Tessa, mais également sur quelque chose qu’elle va vivre lors de sa soirée baby sitting et qui va doucement prendre son sens à la toute fin de l’histoire, c’est intéressant parce que ça donne envie de continuer le récit. On va se demander ce qu’elle a pu vivre qui l’a conduite à devenir vampire et ce qu’elle ressent à propos de cela. Et puis l’événement qui va se dérouler lors de sa soirée va nous questionner, nous donner envie d’en savoir plus sur les événements et nous conduire jusqu’à la fin pour la révélation.
Néanmoins j’étais trop ennuyée par le récit pour vraiment m’attacher à cette part de suspens, cela n’a guère réanimé mon intérêt pour la nouvelle.
Je n’ai pas tellement apprécié le personnage de Tessa, elle se pose beaucoup de questions sur sa condition de vampire, sur le fait qu’elle n’a pas de regret de tuer des humain, elle repense à sa vie d’avant, à Sven (celui qui l’a transformé), à ce qu’on ressent en tant que vampire. C’est à travers elle qu’on découvre la mythologie, et même si certaines choses étaient originales, j’ai trouvé Tessa en elle-même plutôt ennuyante et un peu plate. Elle se remet en question mais m’a parfois donné l’impression de se contredire elle-même. C’est un personnage qui ne sait pas ce qu’elle veut vraiment et je n’ai pas réussi à m’attacher à elle. Mélanie m’a beaucoup plus plu, à sa façon de parler et d’être. C’est un deuxième personnage qui arrive bien plus tard dans le récit, une vampire violente et froide, mais qui parle avec humour et semble prendre les choses avec désinvolture. J’ai trouvé qu’elle apportait un peu de légèreté dans le récit et même si elle a peu de considération pour la vie des autres, je l’ai trouvé plus franche et moins ennuyante que Tessa, du coup elle a réussi à m’apporter un mince sourire, sans pour autant me réconcilier totalement avec le récit.
Certaines choses restent tout de même appréciables, le suspens déjà mentionné, la fin qui est assez noire et m’a bien plu par son côté « remise en question », mais ça ne m’a pas suffit pour totalement apprécier cette histoire. Je suis restée en dehors de cette nouvelle, je m’attendais à plus d’horreur ou à ce que le gore soit mieux utilisé. Ou bien à ce que Tessa ne révèle pas aussi vite ses intentions, qu’on puisse s’interroger sur elle, sur qui elle et ce qu’elle veut.
En bref, une lecture que j’ai trouvé plutôt ennuyante, où je n’ai su ni m’attacher au personnage principal, pas plus qu’à l’histoire. Dommage."
Critique III
par Sylvain Johnson
"Je me suis amusé, autant par le sujet, la fin, les thèmes et l’aventure."
"Un autre petit bijou de l’Ivre-book, éditeur par excellence du numérique francophone. Sylvain Desvaux est un écrivain que j’ai eu le plaisir de découvrir, je me suis enrichi d’un nouvel auteur à surveiller.
Sylvain nous guide dans son monde de vampires, mais attention, nous ne parlons pas de ces vampires aux allures de fillettes que le cinéma et une certaine littérature de lobotomisée à malheureusement fait proliférer dans l’imagination d’auteurs douteux. Vous pouvez donc poursuivre la lecture de cette chronique sans peur d’être confronté à un petit con au visage pâle, dans ses pantalons serrés et ses couilles inutiles, faisant tomber les fillettes dans les pommes.
Le texte est court, c’est l’unique point négatif de la nouvelle (58 pages). J’aurais sans crainte pu passer au travers d’un roman de 1000 pages comme celui-là et en redemander.
C’est une histoire très bien écrite, l’auteur n’a pas peur de jouer avec les clichés, tout en les modifiant, les bouleversant, les éradiquant, il semble s’amuser comme un petit fou en écrivant et cela se devine dans le texte.
Monsieur Desvaux est un raconteur, possède une aisance à décrire les émotions de ses personnages, à rendre les situations plus tangibles et réelles, malgré un contexte surnaturel. C’est donc rapidement qu’on s’attache à Tessa, son personnage principal. Le récit est imprévisible, surprend le lecteur, les amateurs d’atrocités.
Quoi de mieux qu’un être maudit aux pouvoirs inhumains, vivant dans la nuit, pour nous permettre de plonger dans ce qu’il convient d’appeler la plus irréversible des monstruosités? Comme il nous le demande, est-ce que le véritable monstre est celui qui tue pour survivre, qui boit le sang de son prochain et s’en régale, sans égard pour la vie gaspillée? Vous découvrirez le vrai visage de l’horreur en lisant le texte.
Je me suis amusé, autant par le sujet, la fin, les thèmes et l’aventure.
Ma note : 8.5/10
Critique IV
par Les femmes qui lisent sont dangereuses
"Quel bonheur de voir qu’il existe des auteurs qui ne succombent pas à un effet de mode, et qui brisent les clichés grotesques dont on est constamment entourés. "
"Comment vous dire mon ressenti à propos de cette nouvelle? En un mot? Mortel.
Tessa, baby-sitter, fait irruption chez les Dutilleul pour garder leurs enfants, Sandra et Vincent. Oui mais voilà, Tessa n’est pas tout à fait une baby-sitter ordinaire. Ce n’est pas le genre à raconter des histoires à vos mouflets avant qu’ils s’endorment. C’est plutôt le genre à jouer à la dînette. Sauf que la bouffe, c’est vos enfants.
Tessa est un vampire, mais pas n’importe lequel, puisque c’est elle qui a inventé le «collecteur», un procédé utilisé pour récolter le sang humain. Alors qu’elle pompe gentiment le sang de Sandra, elle est prise de folie, et sa cruauté prend le dessus. Autant vous dire que c’est un carnage.
Qu’est-ce que ça fait plaisir de voir de vrais vampires! Dites adieu aux suceurs de sang niais, avec dix tonnes de gel dans les cheveux, et qui se transforment en boules à facette au moindre rayon de soleil. Place aux tueurs impitoyables. Tessa m’a fait passer par plusieurs émotions : du dégout (le chat de la famille Dutilleul en a pris pour son grade), de la haine (Sandra a passé un sale quart d’heure elle aussi) mais aussi de la tristesse, puisque Tessa est constamment en train de se battre avec son passé. J’ai adoré Mélissa, la copine qui vient à sa rescousse, parce qu’elle est la touche d’humour qu’il fallait au milieu de ce chaos.
Et alors, le summum de l’horreur, c’est la vision de Tessa, qui sans le vouloir, a capté un souvenir de la petite Sandra. Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le suspense, mais accrochez-vous. J’en ai eu l’estomac retourné, parce que le monstre n’est pas forcément celui que l’on croit.
C’est noir, c’est violent, c’est glauque, mais étrangement, c’est aussi poétique. Les mots sont bien choisis, tellement «vivants», que j’avais l’impression d’assister à certaines scènes, c’est vous dire.
Je suis conquise vous l’aurez compris. J’avais déjà beaucoup aimé Vienne l’hiver mais surtout j’ai plus qu’adoré Solitude à Crédit. Tellement bouleversant que je n’arrive même pas à écrire mon billet dessus!
En résumé:
La nouvelle est hard core, certes. Mais quel bonheur de voir qu’il existe des auteurs qui ne succombent pas à un effet de mode, et qui brisent les clichés grotesques dont on est constamment entourés. A lire de toute urgence (sauf si vous aimez les chats peut-être…)."
Critique V
par Satrape
"Une histoire à vous glacer le sang, à vous retourner l’estomac, à vous arracher une larme, mais impossible de rester de marbre… à part Tessa dont l’humanité se voile !"
"Tessa, baby-sitter vivement recommandée à madame Dutilleul par son amie, débarque dans l’appartement luxueux du 16ème arrondissement de Paris pour garder Vincent et Sandra, 6 et 9 ans, pendant que leur maman rejoindra son époux à l’un de ses dîners d’affaires à la Tour d’Argent. Hélène part avec une certaine appréhension, jamais évident de confier ses chères têtes blondes entre les mains d’une nouvelle nourrice.
Doit-on faire confiance à son instinct de mère ? Les mondanités sont-elles plus importantes que sa famille ? Mais que cache cette mystérieuse jeune fille, parfaite au premier coup d’œil ? Quelles seront ses réactions face aux petites disputes de ces enfants ? Comment va-t-elle les occuper et/ou s’en occuper ?
Connaissez-vous le collecteur, le « PSP »…
J’ai plongé dans l’univers des vampires sous un regard neuf ainsi que notre société actuelle, la reconversion de Tessa d’humaine en non-vivante, son monde de lumière devenu ténèbres dans les années 40, suite à sa rencontre avec le magnifique Sven. Cette femme intelligente et douée va révolutionner la vie de son clan par une invention novatrice.
Tessa m’a fait ressentir des tas d’émotions, aussi bien du dégoût que de la tristesse, elle a réussi à ce que j’ai de l’empathie à son encontre. Malgré la violence et la cruauté qui l’habitent, quand sa sauvagerie prend le dessus, cette ancienne humaine se retrouve tourmentée par des brides de son passé et bien plus.
Une écriture fluide rythme cette novella, pas le temps de souffler, un vocabulaire élaboré et soigneusement choisi, de l’horreur subtilement mélangée avec de l’humour.
Un jeune auteur à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas et à suivre de très près pour les autres (http://shangrymania.blogspot.fr/).
Sylvain Desvaux commence très fort avec ce premier livre en maison d’édition ! Toutefois, des nouvelles existent en auto-édition, comme je suis tombée sous le charme de cette plume, je vais m’empresser de finir ses lectures pour vous, par conséquent, une nouvelle chronique arrivera prochainement.
J’ai adoré et dévoré (au sens figuré, pour le propre je le laisse à Tessa) cette histoire, pourvu que d’autres aventures voient le jour.
Heureusement qu’il n’y avait pas de miroir ou quelqu’un en train de me filmer, je n’ai jamais fait autant de grimaces !
Pour public averti, âmes sensibles et amis des animaux (dont je fais partie), vous allez morfler si vous décidez de vous plonger dans cet abîme, mais il serait vraiment très dommage de passer à côté d'un tel style.
Si j’avais eu un cœur, je l’aurais perdu dans certaines scènes tellement « vivantes » que je les voyais ! Grand merci à monsieur Tom et Tifou pour ces visions.
Une histoire à vous glacer le sang, à vous retourner l’estomac, à vous arracher une larme, mais impossible de rester de marbre… à part Tessa dont l’humanité se voile !"
Critique VI
par Ellana Hoody
"Vous ne confierez plus jamais vos enfants aux premiers venus, lol...
Une super nouvelle ou les vampires n'ont rien à voir avec Twillight.
Comme d'habitude (oui cela en devient une) Sylvain Desvaux m'a bluffé!!! Sa nouvelle est pleine de surprises plus ou moins agréable pour notre psychisme. Il y a de belles scènes...
Enfin bref vous l'aurez compris il vous faut ce livre sur votre liseuse.
Par ailleurs une nouvelle fois je suis comblée par un auteur de chez L'Ivre Book mais cette fois je le connaissais avant qu'il ne soit publié chez eux. C'est bon de voir un auto-édité trouver une maison d'édition que l'on adore tout autant!!"