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"Dans les villes comme dans les plus humbles villages, à la chaumière et au château, Ténébras était devenu l'idée fixe... On ne s'entretenait que de Ténébras !... On ne rêvait qu'à Ténébras..."
Rival de Fantomas et introuvables depuis 1911, nous vous invitons à suivre les aventures de Ténébras le bandit fantôme opposé au détective Allan Dickson.

 

Critique I
par Franck Cassilis

 

 

 

"L'histoire narre les méfaits d'un super criminel qui terrorise Paris, pourchasse des américains vivant sur le sol français et nargue l'ensemble des forces de police qui s'échinent en vain à l'attraper.

L'odieux ruffian signe ses crimes en laissant un masque noir sur les lieux ou sur la tête des victimes qu'il a étranglées.

L'action incessante, les coups de théâtres démultipliés sont dans la plus pure tradition du roman-feuilleton et d'aventures. Galopin puise aux meilleures sources : on y retrouve la verve généreuse de Conan Doyle, de Gustave Le Rouge et de Michel Zévaco. Autant dire qu'on ne s'ennuie pas une seconde !

Il y a de superbes scènes de poursuites en voiture dans la France de la Belle Epoque. Il y a aussi une incroyable scène où Ténébras prend en otage... ni plus ni moins que la République Française ! Ces extravagances ne choquent pas. Au contraire, cela fait partie du plaisir extrême de la lecture.

J'ai aussi beaucoup aimé le Paris des bas-fonds, là où Ténébras a installé son Q.G. et où il élabore ses crimes. Cela m'a rappelé l'ambiance aventureuse, mystérieuse et inquiétante du film le Testament du Docteur Mabuse de Fritz Lang (1933) où là aussi l'entreprise de déstabilisation de la société vient du coeur même de la ville.

A la fin du récit, plusieurs questions restent en suspens...

Allan Dickson, le détective anglais qui épaule la poussive police française, va-t-il enfin arrêter le bandit ?... ou bien une révélation extraordinaire attend-t-elle le lecteur ? Et le gamin la Fouine va-t-il réapparaître ?"

 

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