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Critique I
par Aelynah

 

"Voici donc ma chronique pour cette petite nouvelle de Jean-Pierre Favard :
Théodore Kingsley a pour habitude de passer tous ses vendredis soirs à son club et ce depuis bientôt 10 ans.
Les clubs masculins ont, à l'époque du récit, la particularité d'être très fermés, seuls les membres du Gratin pouvant devenir membre, souvent sur de nombreuses recommandations.
Ce soir plus particulièrement, Théodore attend impatiemment la conférence donnée par le professeur Sandoy de retour d'expédition en Antarctique. Il en est un des grands admirateurs. Et les découvertes que le scientifique en ramène font déjà l'objet de nombreuses rumeurs et conjonctures que les membres du cercle ont hâte de voir se confirmer.

Hélas, il ne pourra y assister car, à son arrivée, il apprend le décès de l’éminent professeur. Devant le désarroi de ces condisciples et la tristesse ambiante il ne peut rester sans rien faire, alors qu'il pense à un meurtre. Il lui apparaît alors qu'une seule personne de son entourage est à même de trouver ce qu'il s'est passé, et donc de lui permettre  d'élucider ce mystère.
Pour lui personne d'autre que son amie Sarah, son "Sherlock Holmes en jupons" comme il la surnomme, ne pourra l'aider à éclaircir cette affaire.

Sarah est une jeune femme honnête, directive et franchement observatrice. Elle parle parfois beaucoup lorsqu'elle est lancée dans l'énoncé de ses constatations et cela peut surprendre son interlocuteur. Dotée d'un bon sens pratique, de  pragmatisme, de charme et bien entendu d'une certaine fortune, elle est aussi une jeune femme très courtisée.

Théodore est un personnage un peu atypique de par sa réputation de grand restaurateur mais aussi son penchant reconnu et accepté pour le sexe fort. En cette période de l’année 1929, on peut voir cela comme une réelle marque de modernité au sein de ce club assez conservateur dans le reste de son fonctionnement. Il est aussi fidèle en amitié, homme de goût, de courage et de galanterie.

C'est à leur retour au club que l'affaire va se corser, celui-ci semblant à l'abandon depuis des décennies. Si Sarah ne connaissait si bien son ami, elle aurait pu douter de lui et de sa probité.

Le lecteur entre alors dans une phase de questionnement en parallèle de notre héroïne.
Situation Fantastique ou explications réalistes? Tout y passe !
Fan de la quatrième dimension, vous aurez un sentiment de nostalgie avec ces premières pages.
Puis tout va basculer dans le fantastique ou l'horreur.
L'auteur nous emmène parfaitement là où il souhaite nous voir, et jusqu'au bout il sait mener son suspens.

Un seul reproche !?! Que ce soit trop court.
La fin m'a paru trop rapide et j'ai encore sur la rétine cette impression de trop peu, cette frustration lorsque le mot FIN apparaît, dés lors que l'on en attendait plus.

Les personnages auraient ainsi pu être un peu plus fouillés et le contexte mi-fantastique, mi-horrifique être encore plus développé pour notre plus grand frisson. Car malgré quelques explications en cours de route, placée de façon à ne pas faire baisser la tension, le lecteur va se retrouver trop vite dans la dernière ligne droite. Et de nombreuses questions restent en suspend.
Par contre j’ai beaucoup aimé les noms de certains distingués membres de ce cercle : Mr Edgar Burroughs, Mr Verne, …

Je reste aussi sur ma faim pour le dernier paragraphe de cette nouvelle.
Alors amis lecteurs si vous en avez la réponse, n'hésitez pas à me la fournir. Car ce dernier nom me laisse un souvenir mais impossible pour moi de retrouver d'une quelconque manière, d'où et surtout de quel titre il s'agit. Encore une question qui va me faire garder cette nouvelle en mémoire un certain temps.
Dans l’ensemble j’ai donc adoré ma lecture et la promesse de l’auteur de la rendre addictive est tenue car je l’ai lu d’une traite sans le lâcher. Maintenant, à moi d’imaginer ce qu’il me manque pour continuer à frisonner d’effroi."

 

Un vieux club dans le New-York de la fin des années 1930. Une tempête de neige. Un scientifique de retour d'expédition, venu pour y tenir conférence. Pour rien au monde, Théodore Kinsley, restaurateur de son état, ne voudrait manquer cela. Car l'homme est curieux et plus que tout, averti. Mais ce qu'il découvre à son arrivée...

Véritable hommage au genre fantastique, « Retour(s) d'expédition(s) » multiplie les clins d’œil, mélange les genres et les ambiances, d'Arthur Conan Doyle à H.P. Lovecraft. Résolument addictif, il a été scientifiquement prouvé qu'il était quasiment impossible de le lâcher avant d'en avoir achevé la lecture. Au moins, vous ne pourrez pas prétendre que vous n'avez pas été prévenus.

 

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