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Critique I
par Caroline Potter

 

"C'est excessivement bien écrit. C'est court, mais on ne s'ennuie pas."

 

"Et voilà... Sortie du boulot un peu en avance... Il fait froid, pas envie de me balader sur le Marché de Noël, juste envie de rentrer et de me vautrer dans mon canap' avec la tablette kindle dans une main et un bon café bien chaud dans l'autre. Oui, mais que lire? Le kindle est bourré à craquer de romans en tous genres, j'avais le choix! J'avais plus envie d'un truc court, tiens, une nouvelle, comme un bonbon, une friandise. Un peu comme le carré de chocolat qui aurait accompagné mon café..... (mais bon, sérieuse la Caro, hein, pas de chocolat, faut surveiller la taille du popotte!!)

 

Mais toujours : que lire???? Et je me suis souvenue d'un truc que j'ai vu tourner sur Facebook (ahhhh les réseaux sociaux!!!), une page qui s'appelait (et s'appelle toujours) : "les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins"

 

Petite recherche Amazon, et me voici avec le premier opus de cette série sur les morts-vivants. On torture bien les animaux. Tout un programme!

 

Ca commence tout gentil tout mimi, par une narration à la première personne d'un jeune homme qui nous raconte ses études (de médecine), sa vie (de couple), ses envies (marié deux enfants, yeah, top fun!)... Puis qui nous raconte comment tout a commencé à partir en cacahouète. Un futur médecin qui ne reconnait pas les symptômes de la maladie qui le ronge. Un homme... qui devient chose. Liche pour être précise.

 

C'est excessivement bien écrit. C'est court, mais on ne s'ennuie pas. On se prend même à sourire parfois, un humour discret, mais grinçant à souhait. Une narration à la première personne, avec un "héros" qui ne cherche pas à faire dans le sensationnalisme, ni dans le pathos, ni dans l'horrifique. Des faits, rien que des faits, sur un ton presque monocorde. Ca pourrait sembler exaspérant, ça n'en rend l'ambiance que plus noire... Un non-vivant finalement un peu vivant...

 

Les nouveaux auteurs comme je les appelle, sont décidemment fort surprenants. A ceux qui s'étonnent autour de moi quand je dis "la télé? nan, je regarde pas la télé..." j'ai envie de dire : "éteignez votre saleté de tube cathodique, remisez la télé au grenier, sortez les kindle : les e-auteurs sont là pour vous distraire, et niveau qualité, il n'y a pas photo!"

 

Le terme "mort-vivant" est utilisé pour désigner un grand nombre d’espèces différentes. Les liches, par exemple, incarnent le mal dans tout ce qu'il a de plus sale et de plus violent. Ne pensez pas pour autant que ce sont des créatures dénuées de sentiments, elles vous détestent. Et si un jour vous croisez une liche, votre seule chance de vous en sortir vivant, ce sera d'être déjà mort.

Cédric Citharel, l’auteur génial du thriller On les croise parfois, nous ouvre la porte des égouts de Belfort et nous livre le premier opus de son cycle Les morts-vivants ne font pas la queue dans les grands magasins.

 

Critique II
par Malka

 

"A lire si on aime :
- une approche différente des mort-vivants
(ou Non-vivant, terme que préfère le personnage principal)
- suivre le point de vue d’un personnage sombre

A éviter si on cherche :
- un texte long
-un ton léger

Si on a l’habitude de partager les aventures des survivants dans les histoires de zombie, Cédric Citharel prend le parti de nous proposer le point de vue d’un des morts-vivants. En effet, il nous invite à travers cette nouvelle, à suivre un personnage sans nom, dans deux parties bien distinctes de son existence: sa vie et sa non-vie.
Le lecteur se retrouve vite scotché, grâce un style vif et agréable et une narration à la première personne maîtrisée. Dès le début le ton est donné : l’auteur présente le corps pourrissant du non-vivant, son attitude d’immortel blasé, évoque brièvement ses victimes et donne l’envie au lecteur d’en savoir plus sur son parcours. On apprend ensuite à mieux le connaître : par le récit de son existence actuelle, mais d’abord par les souvenirs de sa vie antérieure, écrits sur un petit carnet qu’il a conservé.
J’ai apprécié le contraste entre ces deux facettes du personnage : homme ordinaire pendant sa vie, il change brutalement après sa mort, assume sa part d’ombre et se libère de toute conscience. L’histoire sombre alors dans l’horreur…
Si l’auteur expose les circonstances du changement chez le personnage, il n’approfondit pas ce point, et j’avoue que ce flou concernant le processus de transformation m’a un peu déçue.
Malgré ce léger manque, Cédric Citharel a su établir la noirceur du personnage : on apprécie sa plume efficace, qui met bien en place les descriptions et le ressenti lors des scènes les plus sombres. L’atmosphère est également très bien transcrite.

En conclusion: Cédric Citharel nous offre une approche différente des mort-vivants qu’on lit avec plaisir et qui donne envie de suivre le personnage, malgré sa noirceur et sa haine des humains… Dommage que ce soit aussi court, car la fin a piqué au vif mon intérêt et j’aurais aimé en savoir plus."

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