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Critique I
par Sylvain Johnson

 

"Le magicien est une histoire d’amour, de regret, de convoitise, d’oubli et un drame humain percutant."

 

"J’ai vraisemblablement gardé le meilleur pour la fin. Gaëlle Dupille nous présente ici un texte qui démontre très bien qu’elle gagne en assurance et en maturité littéraire à chaque nouveau texte. Ses mots justes, ses expressions solides et son talent à toute épreuve nous préparent à un récit des plus troublantes.
L’ambiance dans laquelle nous sommes conviés, au début du siècle, est très bien rendue et il ne faut pas négliger les descriptions étonnamment précises. C’est tout un tableau qu’on nous dresse, ma question est de savoir si l’auteur a voyagé dans le temps afin d’y recueillir les détails savoureux de l’époque.
L’intrigue est fidèle au thème de la collection, c’est notre ami aux multiples tentacules qui viendra nous visiter, avec une familiarité qui vous surprendra. La montée du suspense vous forcera à poursuivre votre lecture et nous remercions Gaëlle de ne pas en avoir fait une brique de 1000 pages. Trop d’enfants auraient été négligés, des maris délaissés, des femmes esseulées au profit de la lecture enivrante.
Le magicien est une histoire d’amour, de regret, de convoitise, d’oubli et un drame humain percutant.
"

Ma note : 9/10

 

 

Londres, 1933. Mortimer Sax n’a qu’un rêve : égaler le talent de son idole, le magicien Simon Balthazar, mystérieusement disparu 10 ans plus tôt.

Aussi, lorsque Mortimer décroche un emploi de prestidigitateur au cabaret le Craft, où le Grand Balthazar connut la gloire, il pense avoir atteint son ambition. Sa rencontre avec Nina, la belle acrobate, une incroyable découverte dans l’un des murs de la chambre qu’il occupe au Craft et l’apparition régulière d’une effrayante créature dans ses rêves vont lentement changer sa vie. Peu à peu, le magicien timide et complexé va prendre de l’assurance et connaître la gloire avant de sombrer peu à peu dans la folie.

Retrouvez avec plaisir l’écriture sobre et épurée de Gaëlle Dupille qui vous entraîne encore une fois dans une histoire fantastique dont elle seule a le secret.

 

Critique II
par Frei

 

"Sax a un rêve : celui d'être prestidigitateur au cabaret le Craft, et devenir ainsi aussi célèbre que son idole, Simon Balthazar, qui a connu la gloire au même endroit avant de disparaître mystérieusement 10 ans plus tôt. Une fois sur place, il va faire une découverte étrange dans sa chambre, mais il va aussi se mettre à rêver d'une créature dont il n'a pas comprit le nom et qu'il surnommera Lou...

Qu'il est plaisant de se retrouver cette fois-ci non pas du côté du témoin de la folie ambiante, mais de celui qui va faire la découverte de Cthulhu et qui va sombrer petit à petit ! On va suivre cette transformation de notre personnage, qui va suivre les ordres du Dieu Ancien pour avoir gloire, fortune, et plaire aux dames. En contrepartie il doit construire un portail pour faire revenir Cthulhu parmi nous.

Cependant, pour quelqu'un qui a lu Le mythe de Cthulhu et autres nouvelles de Lovecraft,  comprendre Cthulhu peut déranger. En effet, j'ai plus l'habitude de voir l'Ancien parler en une langue qui s'approche du gaélique (Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn, par exemple) qu'en une langue totalement compréhensible pour le lecteur. L'idée du portail m'a un peu gênée, de mémoire Cthulhu dort dans sa demeure de R'lyeh la morte, dont Lovecraft a laissé dans ses écrits l'emplacement précis (47°9′S 126°43′W, sur terre donc). Donc un portail sur terre pour faire venir une créature qui est déjà sur terre me laisse un peu dubitative. Néanmoins, mis à part ce parti pris de l'auteur, cette nouvelle reste un écrit de qualité.

Cette nouvelle est fluide, bien écrite, avec des descriptions très précises, on  imagine donc sans peine le cabaret Craft, la chambre de Sax ou encore l'étrange portail. La fin est magnifique et reste dans la lignée des écrits de Lovecraft : cruelle. En bref, c'est une bonne nouvelle qui se laisse lire et apprécier."

 

Critique III
par Bernieshoot

 

Cette lecture a été l’occasion pour moi de réutiliser ma liseuse Kindle qui neme quitte jamais en déplacement.

Comme j’ai déjà pu le dire je n’oppose pas livres papiers à livres numériques. Pour moi il y a une vraie complémentarité et ce sont les circonstances qui font que je lis un livre sous forme papier ou numérique (parfois les deux pour un même livre).

 

Mais revenons à ce roman. Le fantastique est un style particulier et je crois que ce roman en est une bonne approche pour celles et ceux qui n’ont jamais ouvert un roman de ce style.

 

J’ai apprécié la fluidité de l’histoire et le naturel s’impose au fur et à mesure des pages d’une telle manière que nous en oublierons presque les aspects fantastiques de l’histoire.

 

La sobriété de l’écriture et le style épuré de Gaëlle Dupille ont fait que cette lecture a été rapide parce que les scènes s’enchainent à un rythme qui donne totalement son sens à l’histoire.

 

C’est un livre qui doit même être une excellente lecture pour des adolescents, à partir de 15 ans. Vous pourrez emportez ce livre lors de vos vacances ou d’un déplacement à Londres et je suis certain que la magie s’opérera.

 

 

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