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« J’erre dans le couloir de ma mort, une balle dans le ventre en guise de réponse à mes questions. Il y a des endroits et des choses sur terre qu'il vaut mieux éviter de creuser. Même pour une enquête ou une rédemption à la clé… »

 

Il enquête sur une série de meurtres ayant en commun la construction d’un centre commercial. Il savait pourtant qu’il n’aurait pas dû accepter, mais que pouvait-il faire d’autre, lui, l’ex-flic pourri, l’ex-taulard ?

Après « Père Nowel » chez L’ivre-Book, Kane Banway revient avec ce thriller écrit en hommage à H.P. Lovecraft.

 

Critique I
par Maestro via Le galion des étoiles.

 

"Un ex-flic ripoux se mêle d'affaires maffieuses pour tout révéler et redorer son blason. L'enquête tourne mal et il est sur le point de mourir dans des sous-sols glauques. Et là, entre délire lié à sa grave blessure et les couloirs sombres et étranges, il va tomber sur des profondeurs insondables.
 
L'histoire est intéressante, mais le style est parfois lourd dans la description. C'est très polar, et je n'aime pas le polar...
 
Par ailleurs, l'élément fantastique arrive un peu gratuitement. Ça aurait mérité un peu plus de liant."

Critique II
par Ninik

 

"He Walked By Night, deuxième plongée dans cette seconde fournée des sorties Calling Cthulhu (chaque série contenant trois titres) me conforte, hélas, dans mon sentiment, à savoir des récits qui se lisent aussi vite qu'ils s'oublient. Et pourtant, j'aurais tant voulu, en grand admirateur de Lovecraft, l'auteur qui a inspiré cette collection, me retrouver plongé dans des récits me rappelant les sentiments très forts ressentis à la lecture d'un texte du Maître de Providence.
Le Faussaire, première découverte de ces textes inspirés de Lovecraft, m'avait fait apprécier la forme, l'écriture précise et adaptée au style que voulait créer son auteur, tout en déplorant le fond, et He Walked By Night s'inscrit dans cette idée.
Kane Banway désire ici nous présenter un détective privé. Récit à la première personne, digressions sombres et désabusées contribuent à créer l'ambiance de films noirs que veut instaurer l'auteur, alors que nous suivons les pas de cet enquêteur qui, une balle dans le ventre, déambule dans des couloirs obscurs, poursuivis par un tueur à la dangerosité impressionnante. Suivant les méandres de ses pensées, nous retraçons le parcours qui l'a mené là, et c'est à cet instant que le bas blesse.
En effet, l'histoire est courte, prévisible, et pas très intéressante, et les personnages se révèlent caricaturaux. Nous reconstruisons donc un complot, autour du chantier d'un centre commercial, dans lequel les cadavres s'entassent, mais la solution de l'énigme apparaît bien rapidement. Et, quand l'auteur ajoute le côté lovecraftien, cela tombe comme un cheveux sur la soupe. Pas de véritables explications sur le pourquoi quelqu'un cherchait à empêcher cette invasion lovecraftienne, une manière de déjouer l'arrivée de la créature prévisible, ni intense, ni dramatique, terminent de laisser un goût triste dans la bouche.
En effet, Kane Banway écrit bien, crée l'ambiance idéale, mais ne développe pas assez, ne s'attarde pas assez sur son histoire et ses personnages. Finalement nous tournons les pages sans ressentir de frisson de peur quand la créature s'approche, sans empathie pour son héros à l'agonie, bref, l'histoire se termine sans véritable déplaisir mais s'oublie presque aussi vite. Dommage."

Critique III
par Par-delà les montagnes hallucinantes

 

"Le plus terrible quand on se prend une bastos dans le ventre, c’est de continuer à lutter alors qu’on sait la partie terminée. Non, le plus terrible c’est de se savoir poursuivi par le tueur à gages à qui appartenait cette balle qui nous tiraille les boyaux et nous fait pisser le sang, parcouru par cette frayeur de s’en prendre une deuxième. Non… le plus terrible finalement, c’est de se rendre compte que tout ceci n’est pas si terrible que ça, au moment où l’on fait face à l’incommensurable horreur tapie dans les sous-sols d’un bâtiment en construction. Car si mourir fait peur, cela semble pourtant doux et bon quand on réalise qu’il y a pire encore que la mort…
La voici, la seconde claque, délivrée par cet éditeur. Une idée formidable qui débute sur cette poursuite d’une victime et de son bourreau, pour nous mener dans les contrées les plus obscures de nos frayeurs, endroits à peine effleurés dans nos pires cauchemars. Une invite à descendre profondément dans la Peur avec un grand P, et à ouvrir les yeux vers l’univers, ce grand tout qui abrite ces petits riens que nous sommes."

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