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Cthulhu s'invite le temps d'une soirée dans la capitale des Gaules... et chamboule le programme arrosé d'un quatuor d'amis !

Entre humour et peur, suivez les péripéties de ces quatre compagnons confrontés malgré eux au Grand Ancien.

« – Qu'est-ce que c'est que ça ?

– Oh, ça ? On dirait un tentacule géant qui embarque le pont de la Guillotière.

Un silence meuble nos bouches rendues grandes ouvertes par le spectacle et les vapeurs capiteuses. Des hurlements et des cris plombent méchamment l'ambiance. Puis j'articule la seule question qui me semble convenir :

– Rappelez-moi combien de pintes on a bues jusque-là ? »

 

Critique I
par Frédéric Livyns

 

"Une histoire agréable à suivre qui a le mérite d’aborder le mythe de Cthulhu par une approche humoristique originale. Jugez plutôt. Un groupe d’amis décide d’entamer une tournée des bars pour diverses raisons : l’une vient de se faire virer de son boulot, l’autre est sans emploi, le troisième vient de se faire larguer et la quatrième se montre intéressée à récupérer la place encore chaude. Ils vont donc s’adonner à ce qu’ils appellent un barathon.

L’auteure ne manque pas d’humour et suivre nos quatre compères à travers leur virée et leur étonnement grandissant est plaisant.

Le récit est divisé en deux parties distinctes qui se mélangent. La première concerne la tournée des bars et les réflexions de nos protagonistes face aux comportements bizarres des clients qui croisent leur chemin. La seconde est la vision d’une ville ravagée par une entité monstrueuse issue du panthéon de Lovecraft. Je crois que vous devinez laquelle.

Un petit bémol pour la fin qui, à mon humble avis et face au dantesque de la situation, me laisse sur ma faim et tombe un peu à plat. A découvrir."

 

Critique II
par Frei

 

"Cette petite nouvelle se lit très vite, on ne voit pas défilé la vingtaine de pages, étant donné que nous sommes très vite transportés par le style de l'auteure."

 

"Je m'attendais à avoir peur en parcourant cette nouvelle, mais à la place j'ai surtout ri de la situation des quatre colocataires qui ont attendu limite la moitié de la nouvelle pour se rendre contre que tout ceci était réel. A grand renfort de flashbacks sur toute la soirée avant l'arrivée de Cthulhu dans leur ville, on remonte petit à petit le début du barathon pour comprendre comment nos amis en sont arrivés là, si bien qu'on passe plus de temps à se remémorer leur beuverie plutôt que de chercher une solution au problème, mais au moins certain points de l'histoire sont éclaircis. Sans ces flashbacks, le reste de la nouvelle aurait été incompréhensible.

Nos quatre amis sont Tom, un chômeur, Phil, qui vient de se faire quitter par sa copine, Lou, qui vient juste de perdre son travail, et la narratrice qui n'a pas de nom, qui est en vacances. J'ai eu beau chercher et relire la nouvelle, je n'ai pas trouvé son prénom, ce qui est dommage, peut-être un oubli de l'auteur, ou fait exprès? Nous n'avons pas d'autres détails sur nos personnages, si ce n'est que Lou à la fâcheuse tendance de s'emporter assez facilement. Mais comme c'est une nouvelle très courte (24 pages), on comprend très bien que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée que ça.

Les créatures, des espèces d'hommes-poissons visqueux et pas très aimables, non contents d'invoquer Cthulu, s'amusent aussi à transformer les êtres humains qui consomment au The Great Auld Ane en hommes-poissons version ratés, qui ne tiennent que des propos incohérents sur la venue du Grand Ancien à Lyon ainsi que son rituel, destinés à mourir...

Cette petite nouvelle se lit très vite, on ne voit pas défilé la vingtaine de pages, étant donné que nous sommes très vite transportés par le style de l'auteure. Précise dans sa narration, Aurélie Gisbert nous emmènes là où elle veut que nous soyons, gardant une parfaite cohérence du début à la fin. J'ai apprécié ce court moment, dommage que ce ne soit pas plus long, ayant beaucoup ris."

 

Critique III
par Maestro

 

"Un groupe de copains parcourt Lyon et ses cafés pour un « Barathon » nocturne. Voilà un pitch qui ne peut que me plaire ! Si en plus le grand Cthulhu en profite pour mettre le souk dans la capitale des Gaules, ça devient plus qu'intéressant.
 
L'écriture est directe, sans fioritures, avec un vocabulaire contemporain.
 
Les chapitres sont entremêlés comme des rimes embrassées, ce qui donne plus de suspense, mais aussi une impression de délire éthylique.
 
Pas mal, vraiment !"

 

Critique IV
par Ninik

 

"Calling Cthulhu est une série de récits (souvent des grosses nouvelles) inspirée de Lovecraft, le cultissime auteur de fantastique qui a marqué tous les auteurs l'ayant suivi. Chaque série de publication est composée de trois récits vendus séparément. Après avoir lu deux des trois premiers Calling Cthulhu, qui ne m'avaient pas vraiment convaincus, c'est avec curiosité que je me plonge dans cette deuxième salve, en débutant par l'Appel du Great Auld Ane.
Aurélie Gisbert décide, avec son récit, de partir sur un postulat lovecraftien, mais d'y greffer d'autres influences, pour un mélange d'horreur et d'humour. Nous retrouvons ainsi une idée proche de Cloverfield, et de Shaun Of The Dead. En effet, dans cette histoire, un petit groupe d'amis décide de faire la tournée des bars. L'un d'entre-eux vient de se faire plaquer, et une autre de se faire virer, et le remède tout trouvé pour la petite équipe est de se mettre dans un état éthylique avancé. Si les protagonistes ne sont qu'esquissés (dur de s'identifier à eux ou de ressentir de l'empathie), nous découvrons notre petit groupe partir en barathon, leur point final devant être ce nouveau bar, l'étrange l'Appel du Great Auld Ane, où de surprenante bières à base d'algue sont servies. Mais, alors qu'ils en sont à une certaine quantité d'alcool, une créature monstrueuse (Cthulhu n'est pas nommé, mais vu la description, il s'agit de lui) arrive en ville, et commence à toute détruire, alors que nos héros se demandent s'il ne s'agit pas d'un effet de leur éthylisme avancé.
Les références à l'auteur de Providence sont perceptibles. En plus de Cthulhu, nous croisons ainsi un groupe de Profonds mais, si l'histoire était alléchante sur le papier et débutait bien, elle ne tient hélas pas la distance.
Au départ, nos protagonistes jouent ainsi à un jeu de plateau étrange, ressemblant à une version déjantée d'Arkham Horror. Le lecteur y découvre des adorateurs du culte en maillot six pièces, ainsi qu'un calmar habillé en clown. Ce dernier se retrouve affublé d'un nez rouge si l'événement « circus » est en jeux, ce qui annule les dommages mentaux. Cette séquence ne peut que faire sourir face à ces idées folles, qui laissent présager du meilleur pour la suite, quand Cthulhu viendra perturber le barathon en détruisant la ville. Tandis que l'auteur déstructure le récit nous présentant le saccage de la ville, la panique et l'arrivée au bar final, où se déroulera le combat face aux vils invocateurs de Cthulhu, il émaille son récit de flash-back nous faisant plonger dans le barathon, mais le tout ne fonctionne pas. La destruction de la ville n'est pas assez épique (quelques descriptions rapides d'explosion d'un pont et de traversée de rivière), quelques séquences un peu amusantes (entre la dégustation de la bière aux algues et quelques dialogues dans un état alcoolique avancé, cela ne suffit pas pour faire rire) et un combat final très vite expédié, l'histoire est aussi vite lue qu'oubliée. Elle n'est pas vraiment mauvaise, se laissant lire sans déplaisir, mais n'apporte vraiment pas grand chose, et ne mérite pas que l'on s'y attarde plus que le temps de la lecture."

 

Critique V
par Par-delà les montagnes hallucinantes

 

"C’est l’histoire d’une bande de copains/copines qui se fait une virée dans le vieux Lyon, dans le but d’écluser qui quelques bières, qui quelques whisky, durant un interminable barathon. 

 

De pinte en pinte et de verre en verre, ils décident de terminer leur balade dans ce nouveau bar, le Great Auld Ane.
Mais l’une des buveuses, peut-être moins imbibée que ses compagnons, y remarque l’apparence et le comportement étrange de certains clients : peau grise et squameuse, yeux globuleux, totalement inertes devant leurs bières intactes, ressemblant comme deux gouttes à des poissons hors de l’eau…

D’ellipses en flash-back, l’auteure nous raconte cette virée nocturne qui tourne à ce qui semble n’être qu’une hallucination collective. Un hommage ouvert à l'excellent film "le dernier pub avant la fin du monde" (The Wold's End) d'Edgar Wright, dont il reprend la trame...

Une lecture plaisante, amusante même, pour ce que je jugerais bien volontiers de pastiche aux accents d’hommage au Mythe plus qu’autre chose. Une nouvelle qui vaut le détour, que l’on soit lyonnais ou non, ne serait-ce que pour cette idée d’invasion de l’ancienne capitale des Gaules par les profonds, ou simplement pour savoir que faire de son reste de « fish and chips »…"

 

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