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New York, Pol danse et veut toucher l'âme du public. Paris, Mike essaie de soigner l'âme de ses jeunes patients. Elles tentent d'avancer toutes deux de part et d'autre de l'océan, elles qui sont nées jumelles en se tenant par la main.

Ceci est une histoire d'amours au pluriel, de destins qui se croisent et qui parfois se rejoignent, une histoire de femmes qui attendent impatiemment le lendemain mais pour qui aujourd'hui ne se termine jamais.

 

Critique 1
par Prose-café

 

"Les émotions sont fortes, elles vous prennent par les tripes et font piquer les yeux."

 

"Je voudrai tout d’abord remercier Lilian de L’ivre Book pour m’avoir confié ce bijou.

C’est beau ! C’est Fort !

Je suis entré de suite dans le livre. L’histoire de jumelles vivant chacune d’un côté de l’Atlantique.
Ce qui frappe, c’est la passion qu’elles ont de leur métier. Malgré toute cette passion, elles haïssent la vie, ou bien c’est la vie qui les hait.

J’avance dans le livre avec une boule dans la gorge tellement c’est réaliste puis, un petit rire pour détendre l’atmosphère.

Nous sommes dans un compte-à-rebours où chaque paragraphe est l’histoire d’une des jumelles. C’est assez déstabilisant, mais ça change, ça ne choque pas.
Je finis par oublier le compte-à-rebours puis survient J-1 et … Le livre se termine !

Cela se lit tout seul, je n’ai pas pu le lâcher avant la dernière page.
Les émotions sont fortes, elles vous prennent par les tripes et font piquer les yeux.
J’étais vraiment dans l’histoire de ses deux jeunes femmes.

J’ai trouvé que cela manquait de visuel mais le scénario comble cela très bien.
Il y a une chose que je n’ai pas aimé, la fin.

Je le recommande chaudement !"

Critique II
par La lecturienne

 

"C'est une auteur centrée sur l'Humain, qui sait nous dépeindre les êtres, avec force et simplicité dans leur essence même."

 

"Ce roman est une histoire d’amours au pluriel. L’amour de sœurs fusionnelles malgré la distance qui les sépare, de parents qui acceptent leurs enfants sans se poser de questions, d’une grand-mère qui remet tout en place en fredonnant une berceuse.

Ce sont des amitiés inespérées, des amours inattendues.

     C'est Mike que nous rencontrons la première, plongée dans un dossier et concentrée. Puis vient Pol, la New-Yorkaise, qui appelle sa soeur pour discuter quelques minutes et prendre des nouvelles.
    Pol et Mike sont deux soeurs jumelles, proches et éloignées à la fois. Elles ont choisi des voies différentes, mais ne s'oublient jamais, et ne passent pas une journée sans échanger quelques mots par téléphone.
     Mike est devenue psycho-thérapeute par la force des choses. Elle se plonge toute entière dans son travail, partant en mission de plusieurs mois chez ses jeunes patients. La vie ne l'a pas épargnée et elle peine à se reconstruire, à s'inventer une nouvelle vie. Alors elle traîne ses fantômes et aide les autres à repartir dans la vie.
    Pol est danseuse, elle a quitté sa France natale pour suivre un homme qui s'est avéré ne pas être celui qu'elle croyait. Mais tant pis, elle essaye d'assumer plus ou moins bien sa nouvelle vie, et si sentimentalement c'est chaotique, elle s’épanouit dans son travail et se construit une solide réputation.
    Mike et Pol ont grandi dans une famille juive, unie, qui les soutient et les réconforte. Mais elles ne peuvent pas tout dire, ni à leurs proches ni à leur "clone" comme elles aiment s'appeler.
    Mike arrivera-t-elle à avancer et à regarder vers l'avenir ? Pol arrivera-t-elle à en faire de même ?
    Parviendront-elles à passer au-delà de cette phrase qu'elles se sont répétée si souvent : "Demain n'arrive pas et aujourd'hui ne se termine jamais..." ?

    C'est une histoire tendre et dure à la fois. Malgré les épreuves Mike et Pol restent des femmes d'amour, qui essayent de garder la tête hors de l'eau, se dévouant pour les autres à défaut de pouvoir s'aider elles-même.
     Quand on donne, on reçoit, et l'entourage de ces deux femmes a beaucoup à leur donner, pour peu qu'elles sortent un peu de la carapace qu'elles ont forgée autour d'elles.

    C'est un livre sur le deuil et l'absence. Comment se reconstruire quand ceux qui sont toute notre vie disparaissent ? Comment tourner la page quand on est dans le flou le plus total. Malgré l'impossibilité d'un retour, une lueur d'espoir demeure, et c'est cette lueur qui fait mal et qui nous lie sur place.

    Mais c'est aussi un formidable message d'espoir, car avec de l'aide et du temps, chacun peut reprendre sa vie, malgré les blessures et les fantômes. Les adolescents que Mike aide en sont l'exemple même. Mais peut-être est-il plus facile de redémarrer quand on est jeune et plein de ressources ? Ou est-ce simplement du au fait que les ados sont plus entourés que les adultes et qu'on ne leur donne pas la possibilité de rester dans l'immobilisme ?
    Il en ressort une chose que l'on ne doit pas oublier non plus : on ne peut pas s'en sortir tout seul, on a besoin des autres. Ils nous aident à prendre conscience des choses, et ensuite, on a besoin d'eux pour sortir tout cela de nous, pour prendre appui et repartir. La solitude et l'isolement ne sont jamais une solution.

    J'avais découvert la plume de Jo Ann von Haff avec son recueil de nouvelles Pour une poignée de rêves que j'avais adoré, et j'ai apprécié de retrouver la lumière et l'humanité que j'y avais trouvé.
    C'est une auteur centrée sur l'Humain, qui sait nous dépeindre les êtres, avec force et simplicité dans leur essence même.
     Je dois reconnaître que certains passages sont durs, d'autres m'ont marquée au fer rouge et j'ai pleuré par moment, mais au sortir de ce roman je me rappelle à quelle point la vie est précieuse et combien une minute d'inattention peut nous faire tout perdre. Ne gaspillons aucune minute, aucune seconde, avec les êtres chers, car à tout instant la vie peut basculer, nous laissant seul avec des fantômes et un vie à ré-inventer.

    C'est une belle lecture que je conseille à toutes les mamans, mais pas seulement. Ce livre ne vous laissera pas indifférent et vous marquera à jamais.

    "Contrairement aux autres clients, Mike s'assit à l'extérieur. Elle avait envie de sentir le froid, d'être sûre qu'elle était encore vivante. Vivante, d'accord, mais pour quoi faire exactement ?"

    "Quelle est donc cette époque où personne n'est plus sûr de rien ? Où on ne fait plus de projets parce qu'on a peur du lendemain ? On a tous peur de l'inconnu et on ne vit plus, sans savoir que faire demain..."

    "Nous n'avons pas les mêmes vies, ne compare jamais nos souffrances. Tu peux pleurer parce que tu as rompu avec [...], ça ne fait pas de toi un monstre égoïste. Tu dois pleurer. Sinon, tu es un monstre égoïste."

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