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Une femme habitée par des pulsions anthropophages s’efforce de mener une vie normale de fille, d’épouse et de mère. Depuis ce rêve à l’âge de 6 ans, la sensation la hante : retrouver  le goût de la chair humaine. Son quotidien est partagé entre la violence de  ses pulsions et sa tendresse de maman.  En proie au doute quant à son identité même, ses racines, ce qu’elle peut transmettre à son propre enfant, elle avance avec l’espoir de ne pas succomber, de ne pas se perdre.

Les pulsions nous dépassent-elles ? Pouvons-nous  les dominer ? Et si nous y cédons, perdons-nous notre humanité ?

Une nouvelle venue chez L’ivre-Book, un texte étrange sur le désir ? Sur la différence ? A vous de vous faire une opinion.

Critique I
par Christophe Rosati
 

"Les premiers mots de ce roman ne m'ont pas paru si percutant que le pitch le laissait supposer... en effet, quid de cette femme, obsédée par ses pulsions d'un genre extrêmement particulier puisque faisant appel à la bestialité contenue en chacun de nous?
Mais bon... très vite, je me suis laissé prendre aux révélations de ce personnage rongé par une culpabilité à la fois éthique et sociale, qui oscille entre la banalité la plus sincère et un secret totalement inavouable (on le comprend aisément!). Grandir et s'épanouir dans ces conditions semble tellement difficile qu'on se demande même comment c'est possible, mais l'auteure rend la chose tout à fait crédible en multipliant les cas de conscience et les pensées intimes. Le roman est décrit depuis un unique point de vue et laisse donc planer le mystère sur ce qui entoure réellement le personnage principal puisque le monde n'est vu qu'à travers le prisme de son regard. Loin d'être un problème, ce choix de l'auteure permet de rester, tout autant que son personnage, prisonnier d'un esprit finalement très trivial et attachant, ne serait-ce son secret...
Lorsque les choses s'accélèrent, on passe d'évènements prévisibles en suspense prenant, le tout s'inscrivant dans une montée en puissance qui finira... mais cela, je ne le dirai pas!

Je me suis posé la question, en commençant "Anthropophage" de savoir combien de temps il me faudrait pour le lire... la réponse est tombée environ 1h30 plus tard. La plume de l'auteure est fluide et aisée à lire, sans trop de fioritures ni trop de simplicité. Agréable, donc, malgré quelques répétitions, en début de roman, mais rien qui soit réellement gênant à vrai dire.

La fin... ah... j'aimerais en dire quelque chose mais je ne peux évidemment pas me le permettre alors je n'en ferai rien.

Ce livre est à mettre entre toutes les mains. Il ne s'agit pas d'un livre horrifique bien que le thème le soit clairement - il ne s'agit pas d'un journal intime bien que la forme y fasse penser - il ne s'agit pas d'une romance bien qu'au fond, les sentiments humains soient au centre des préoccupations. C'est tout cela à la fois et ça vaut le détour!

Je le recommande donc bien volontiers!"

 

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